samedi 17 février 2018

Conseil municipal du 12 février 2018


Mes commentaires sur les principaux sujets

L’opposition ne cautionne pas la méthode employée pour évincer le 1er adjoint alors que pendant la campagne il était présenté comme le dauphin du Maire

Je vois que vous avez une vérité à géométrie variable sur les engagements de campagne (application du programme mais pas du dauphin). On ne peut pas dire que j’ai toujours été d’accord avec M. Lorec mais je suis choquée par la violence des propos écrits que nous avons découverts et qui sont d’ailleurs édulcorés à l’oral. Vos électeurs seront vos juges lors des prochaines élections. Ces méthodes ne sont pas dans mes valeurs, je suis ravie d’être dans l’opposition.

Le choix du nouveau délégataire pour l’exploitation du marché donne raison à l’opposition

Nous rappelons notre désaccord sur le choix d’une exploitation du marché via une Délégation de Service Public préférant une exploitation en régie pour 2 raisons : une meilleure maîtrise de la gestion et des économies financières que vous aviez vous-mêmes signalées dans un rapport comparatif.
Cela étant puisque notre avis n’a pas été retenu, nous apprécions le changement de délégataire qui s’accompagnera d’une hausse substantielle de la redevance versée à la ville qui passera de quelques 80 000€ à plus de 230 000€ ce qui conforte nos critiques exprimées chaque année du trop grand bénéfice engrangé chaque année par le délégataire précédent au détriment de notre ville et de ses contribuables.

Débat d’orientation budgétaire 2018 : un débat de pure forme basé sur une présentation fallacieuse qui manque de visibilité

Je ne vais pas être très longue puisqu’il est officiel cette année que ce débat n’est que de pure forme. Comment interpréter autrement les conclusions déjà affichées dans le magazine de Bourg-la-Reine où le Maire y annonce dans son éditorial que les impôts ne seront pas augmentés et que les subventions seront pérennisées pour les principales associations de la Ville. Donc je propose que personne ne perde son temps à espérer d’avoir un véritable débat qui puisse enrichir les choix budgétaires.

Ceci étant, je vais tout de même vous faire part de quelques remarques.

Tout d’abord la forme, elle est critiquable cette année avec une présentation fallacieuse qui ne permet même pas de dégager les grandes tendances. Nulle part, il est en effet dit pour le budget de fonctionnement que par rapport au budget 2017, les contraintes extérieures ont tendance à se desserrer avec une DGF dont la baisse se stabilise et un FPIC dont la ponction a diminué de 75K€. De même vous parlez de prudence pour l’estimation des droits de mutation alors qu’ils représentent un gain de 150K€. Enfin, vous ne précisez pas que le budget bénéficiera d’une augmentation des recettes fiscales de plus de 200K€ puisque malgré une stabilisation des taux, les impôts locaux augmenteront via l’augmentation des bases d’au moins 0,8% pour chaque contribuable.

Pour présenter la dette, vous continuez à utiliser une comparaison qui n’a aucune réalité économique. Refusant d’écouter nos conseils, vous persistez à choisir comme base « les villes voisines » alors qu’il est de tradition de considérer toutes les villes d’un même département ou de se rapprocher de la strate de comparaison. Pour éclairer le conseil, je vais donc vous fournir ces données que vous nous refusez : Bourg-la-Reine a enregistré en 2016 un résultat moyen par rapport aux 36 villes du département avec 17 villes mieux placées et 18 villes moins bien soit une dette de 1366€ par habitant pour une moyenne de la strate de 1095€. Je tiens tous les chiffres à votre disposition.

Le point noir de ce budget reste l’absence de visibilité, l’absence de projection, le fait que l’on navigue encore et toujours à vue sans pouvoir estimer les conséquences des choix présents. Exit le PPI dont le nom était enfin apparu l’année dernière et que nous réclamons depuis des années pour avoir la liste des investissements dont la ville aura besoin dans les prochaines années, en faire une estimation, les prioriser et les positionner dans le temps. Sans cette prévision, on n’a aucune certitude que les ressources de la ville sont bien orientées et que l’endettement est fait à bon escient. Ainsi comment pouvons-nous accepter une perspective d’augmentation de la dette à un niveau jamais atteint qui pèsera sur les générations à venir ?

Sur le rapport égalité femmes-hommes, tout reste à faire. A croire que ce n’est pas une priorité pour notre Maire

Ce rapport n’a clairement pas le contenu qu’il devrait avoir :
-       Les chiffres de l’INSEE sont intéressants mais on devrait voir apparaître un lien entre leur analyse et les actions mises en place sur la ville
-       Pour ce qui est du rapport de la mairie en tant qu’employeur, tout reste à construire : les chiffres sexués tant pour les effectifs, la formation, la promotion, les salaires, l’organisation du travail, les conditions de travail accompagnés de l’analyse des écarts et de la définition des actions correctrices pour les écarts à corriger.
Je remercie pour les compléments en séance ; on voit qu’il y a des choses à faire puisque l’avancement de grade est en faveur des hommes alors que les effectifs sont déséquilibrés pour les femmes.