Mes déclarations sur les 2 principaux sujets
Le débat d’orientation budgétaire
2019 : un copier-coller de 2018
Je vous propose de débaptiser votre ordre du jour car il n’y
aura pas de débat pas plus qu’il n’y en a eu l’année dernière. S’il y en avait
eu, si les commissions avaient une utilité, la présentation ne serait pas un
copier-coller du DOB 2018. Elle aurait inclus certaines de nos remarques faites
l’année dernière et que l’on peut réitérer à l’identique cette année.
Il ne peut pas y avoir de débat parce que vous ne donnez pas
les éléments minimums pour avoir une vision des agrégats budgétaires. Quand 70%
des recettes de fonctionnement sont constituées par les impôts locaux, on ne
peut rien comprendre si vous ne nous donnez pas le montant de l’évolution
prévisionnelle de ce poste. Or vous disposez de tous les chiffres puisque vous
arrivez à estimer l’épargne brute et nette. Quelle est cette volonté de nous
maintenir dans l’ignorance !
Il ne peut pas y avoir non plus de débat car vous persistez
à faire une présentation orientée. Quel besoin de faire de la politique en
remontant à 2012 pour encore et toujours mettre en avant la baisse de la DGF et
la montée du FPIC ? L’évolution depuis 4 ans ne donnerait pas du tout les
mêmes tendances puisque l’actualité est à la stabilisation. Ainsi vous estimiez
le FPIC au DOB 2017 à 566K€ alors que vous le prévoyez à 500K€ pour 2019.
Mais ne vous inquiétez pas, nous savons remplir les trous.
Ainsi pas besoin d’augmenter les taxes puisque les impôts
vont augmenter avec l’augmentation des bases fiscales de 1,9% ce qui représente
plus de 330K€ de recettes supplémentaires qui vont sans difficultés compenser
la baisse de la DGF de 100K€ et l’augmentation des frais de personnel de 146K€.
Donc copier-coller également sur le fond pour la section de
fonctionnement qui se conclut par une épargne nette qui reste bien négative.
Copier-coller également sur le fond pour la section
d’investissement où les non réalisations en 2018 approcheront les 4M€, soit
près du 1/3 des investissements prévus. En corollaire et c’est heureux,
l’endettement augmentera moins que prévu mais correspond toujours à un point
haut des dernières années, 2M€ de plus qu’en 2016.
Pas de surprises non plus quant au financement des nouveaux
projets par des subventions et de nouveaux emprunts qui seraient
multipliés par 2 sans les 2M€ de produits de cessions.
Et toujours pas de plan pluriannuel en vue.
Un tableau bien peu réjouissant au final.
Egalité hommes/femmes : la
mairie, loin d’être un employeur exemplaire
J’espérais que l’époque était révolue où une adjoint au
maire, toujours parmi nous, m’avait assené que j’étais une mère indigne si avec
le nombre d’enfants que j’avais, je souhaitais travailler et demander une place
en crèche pour notre dernière. Je tiens à préciser que cela a été le
déclencheur de ma présence ici parmi l’opposition.
Malheureusement, la lecture du rapport sur la situation en
matière d’égalité entre les femmes et les hommes ne me permet pas de conclure
que la ville en tant qu’employeur a beaucoup progressé sur le sujet. Si on
retrouve quelques chiffres, les ratios, habituellement calculés en la matière,
ne le sont pas ici par méconnaissance du sujet ou par volonté d’éviter
tout débat : je vous laisse trancher.
Dans ce domaine également, j’ai rempli les vides :
- pas sur les rémunérations puisqu’aucun chiffre ne permet
de vérifier la conclusion qui nous est assenée à savoir qu’aucun écart ne
ressort de l’analyse des rémunérations, analyse dont nous ne disposons pas.
- pour la formation, on découvre un taux de formation de
40,3% pour les femmes contre 53,7% pour les hommes ; on est loin de
l’égalité dans ce domaine
- pour la préparation à concours, c’est pire avec 7 hommes
et 6 femmes alors qu’elles représentent 67% des effectifs.
- l’avancement de grade n’est pas meilleur avec 0 agent
concerné parmi les 42 de la catégorie A qui interpelle, un taux de 16,7% pour
les hommes et 12,5% pour les femmes dans la catégorie B et 18,9% pour les
hommes et 13% pour les femmes dans la catégorie C
A quand une prise de conscience et une vraie politique dans
le domaine de l’égalité femmes/hommes au sein de notre collectivité dans son
rôle d’employeur ?